Intéressez-vous à TJS

Actuellement, les relations entre la plupart des IDG actuelles et les données tabulaires dont regorgent les collectivités et autres établissements publics sont assez tristes. Les géomaticiens qui participent à la conception, la réalisation et l’administration de telles infrastructures ont été élevés dans le culte de la donnée topographique, de la précision géodésique et des relations topologiques. Résultat : pas de géolocalisation, pas de publication.
Le constat est plutôt amer : les IDG actuelles ne savent pas valoriser des données tabulaires si elles ne sont pas passées entre les mains d’un géomaticien au préalable pour les géolocaliser. C’est regrettable puisque, quelques facteurs concordants devraient pousser leur publication sur des IDG :
- la majorité des données géographiques produites par les parties prenantes des IDG sont de simples données tabulaires organisées par unités territoriales (dont facilement géolocalisables) ;
- la majorité des utilisateurs des IDG (en collectivité, dans les services de l’Etat et dans bien d’autres administrations publiques) ont besoin d’indicateurs selon des découpages territoriaux et non de données topographiques qu’elles ne savent pas interpréter ;
- la majorité des gens qui aimeraient exploiter des IDG, n’ont pas de compétence en géomatique mais sont tout à fait capables de comprendre des cartes avec des indicateurs territoriaux.
À l’heure où l’Open Data prend le pas sur la mise en œuvre d’INSPIRE, la situation des IDG vis-à-vis des données tabulaires n’est plus tenable. Elle l’est d’autant moins qu’il existe justement un standard dont l’objectif est de fournir des données tabulaires à des outils SIG qui se chargeront d’y adjoindre une géométrie : Table Joining Service (TJS). L’intérêt de ce standard ne réside pas uniquement dans le fait qu’il gère des données tabulaires mais aussi que c’est l’application cliente qui se charge d’attribuer une géométrie et une représentation aux informations qui lui sont transmises. Cela permet de publier des données géographiques sans compétences spécifiques en géomatique (en faisant complètement abstraction de la projection, des problèmes de précision géographique, des règles de représentation cartographique…). On évite donc également de devoir publier les données en 3 versions pour satisfaire les adorateurs du RGE, les fans d’OSM ou ceux de je ne sais quel autre référentiel idéalisé.
C’est parce que nous sommes convaincus que les données tabulaires sont sous-exploitées par les IDG actuelles et que TJS apporte une solution concrète que nous avons développé un serveur sous licence ouverte implémentant ce standard : OneTjs. Aujourd’hui l’implémentation phare de TJS est Géoclip. Preuve de son interopérabilité, OneTjs permet d’alimenter le client cartographique d’un Géoclip distant avec vos propres données.

Illustration : offre hôtelière en Normandie servies par OneTjs et affichée dans Géoclip O3